Tous les résistants tombés au Limbourg NL

Henri Joseph Hendrickx (Henri)

Oorlogsgravenstichting

Henri Hendrickx et son frère plus jeune Sef exploitaient la ferme Oud-Schöndeln à Roermond.
Cammaert écrit de l’aide qu’ils ont apportée aux prisonniers de guerre francophones évadés comme suit : [1]
La ferme des frères H.J. et J.J. Hendrickx sur la Roer près de Schöndeln ou, comme le disaient les Français eux-mêmes, "près de la Roer entre Melick et Ruremonde" était très connue parmi eux.
…
L’une des adresses habituelles où Bouman récupérait les prisonniers de guerre était la ferme "Oud-Schöndeln" appartenant aux frères Hendrickx mentionnés plus haut. H.J. Hendrickx était devenu veuf en 1940, à l’âge de 38 ans. Il s’installa avec ses cinq enfants chez son frère. Il se remarie en 1942. L’année précédente, son frère et lui avaient commencé à s’occuper de réfugiés francophones. Ceux-ci ont probablement découvert eux-mêmes l’imposante ferme et l’ont incluse dans leur itinéraire en raison de sa situation bien facile à trouver sur la Roer. [2]
Les frères emmenaient les réfugiés à cheval et en charrette sur une partie du trajet, après quoi ils continuaient seuls leur voyage vers la frontière belge.
Le camp de prisonniers de guerre le plus proche se trouvait à Arnoldsweiler, près de Düren, et était également proche de la Roer.
Cammaert poursuit son récit assez détaillé en racontant comment le policier néerlandais et nazi G. Verheesen a arrêté trois Français au début du mois de novembre 1942, après quoi des objets suspects ont été rapidement emportés. Malheureusement, un vieux pistolet rouillé a été oublié, ce qui a été découvert lors de la perquisition de la maison le lendemain. Il s’ensuivit une période au cours de laquelle les deux frères furent arrêtés à plusieurs reprises et durent finalement comparaître devant la Haute Cour allemande d’Utrecht. En août 1943, ils disparaissent dans la prison de Rheinbach, en Allemagne.
Ils se sont ensuite retrouvés au camp de concentration de Sachsenhausen et enfin à la prison de Dreibergen-Bützow. Des travailleurs forcés y étaient emprisonnés pendant l’ère nazie et des exécutions par décapitation y avaient lieu. [3]
Sef mourut probablement à Bützow le 23 avril 1945, car à partir de ce moment-là, son frère ne l’y a plus vu.
Le 3 mai 1945, Henri Hendrickx fut libéré par l’armée soviétique à Bützow. Il est retourné à Dirksberg le 28-06-45. Sa santé est si mauvaise qu’il meurt de tuberculose et de méningite le 5 septembre 1945.
Sa dépouille repose dans la partie ancienne du cimetière communal de Kapel in ’t Zand in Roermond, tombe 1 C27. [4]
Plus d’informations sur oorlogsgravenstichting.nl. [6]
Vous y trouverez entre autres la décoration française Croix de guerre avec palme, qui lui fut attribuée à titre posthume pour permettre à plus de cent prisonniers de guerre français évadés de reconquérir leur liberté.
En fait, ceci s’applique aux deux frères.
Il figure dans l’« Erelijst 1940-1945 » ( liste d’honneur du Parlement néerlandais ). [5]


Croix de guerre avec palme

Notes

1. Dr. F. Cammaert, Het Verborgen Front – Geschiedenis van de georganiseerde illegaliteit in de provincie Limburg tijdens de Tweede Wereldoorlog. Doctorale scriptie 1994, Groningen
   3. Hulpverlening aan uit Duitsland ontvluchte (Franstalige) krijgsgevangenen, p.160, 164
2. OpenStreetMap Laan van Schöndeln, Roermond
3. Zuchthaus Dreibergen-Bützow, 1933 – 1945, Wikipedia • Deutsch
4. Archief Oorlogsgravenstichting (@ Nationaal archief),
   Dossier • Henri Hendrickx #7
5. Erelijst 1940-1945
6. Oorlogsgravenstichting.nl
7. https://www.4en5mei.nl/oorlogsmonumenten/zoeken/135/roermond-oorlogsmonument